J'ai de la Chance
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Plan d'Eau de MÉZIÈRES-ECLUZELLES
Lieu : RN 12 en direction de Dreux, sortie Chérisy, puis D 116 ou D 3082 vers Mézières-en-Drouais ou Écluzelles Mézières – Écluzelles se trouve à 5 km de Dreux
D’une superficie de 120 ha et de 5,5 km de circonférence, le plan d’eau de Mézières-Écluzelles est le plus grand d’Eure-et-Loir. Proche de Dreux, c’est l’endroit idéal pour se balader, pique-niquer, pêcher ou encore pratiquer la voile et les activités nautiques.
Le Plan d'eau fut d’abord prairies pâturées puis il est devenu une ballastière d’extraction de granulats ayant servis à la construction de la tour Montparnasse.
Il est aujourd’hui un des espaces naturels sensibles incontournable grâce aux aménagements de renaturation et d’accueil du public réalisés par la structure gestionnaire du site.
Trente ans après l’arrêt des extractions de matériaux, une végétation spontanée s’est installée sur les berges des ballastières. Sa composition est très voisine de la végétation naturelle des rives de l’Eure : l’aulne, le frêne, les saules et le bouleau sont les principales espèces d’arbres. Les peupliers et les saules pleureurs ont été plantés. Les arbustes et les lianes sont nombreux : aubépine, sureau, viornes aubier et lantane, cornouiller, groseiller, houblon, grand liseron et morelle douce-amère. Les plantes herbacées sont intéressantes à découvrir : les lysimaques, les épilobes, la scrofulaire, les menthes, les joncs, les carex et plusieurs espèces de roseaux. Des panneaux pédagogiques sont installés autour de l’étang.
C'est aussi l’endroit idéal pour apprendre à reconnaître les oiseaux d’eau. Foulques macroules, canards colverts et grèbes huppés y sont en abondance toute l’année. Vous pourrez les voir changer de comportement et de plumage au cours des saisons.
Allez aussi découvrir l’observatoire, sans oublier auparavant de jeter un œil sur le panneau qui se trouve à l’entrée du chemin. Vous y verrez représenter les principales espèces d’oiseaux que l’on peut voir sur le lac, et les ballastières annexes. L’observatoire est situé en face de la colonie de hérons bihoreaux, fleuron du site.
L’hiver est tout de même le meilleur moment pour visiter le plan d’eau. D’ une part, les arbres de l’île aux bihoreaux qui ont perdu leurs feuilles permettent de les observer plus aisément, et d’autre part, le nombre d’espèces présentes sur l’étang est bien plus important qu’en plein été. Si vous préférez la "marche nature" et que vous avez une heure devant vous, le tour de l’étang est une bonne option.
Pour l’ornithologue assidu, le plan d’eau d’Écluzelles révèle parfois des heureuses surprises. Ainsi, le balbuzard pêcheur, ou le garrot à œil d’or par exemple, y montrent parfois le bout de leur bec.
Le plan d’eau comprend également une base nautique, où chacun peut pratiquer voile, planche à voile, wing, paddle, canoë, VTT ou encore bateau à moteur. La base propose balades, locations, et formations pour toutes ces disciplines, et délivre aussi certains permis bateau. Il comprend aussi un club de voile : le Centre Nautique du Pays Drouais (CND).
Randonnées Pédestres :
Circuit "L'étang de Mézières-Ecluzelles" - Départ parking du Lac (côté Ecluzelles), 2km/45min
Circuit "Le Plan d'eau de Mézières-Ecluzelles" - Départ parking du Moulin, 16km/4h00
Le Sentier du Marais - Départ du parking du Lac, 3km
Le Sentier du Coteau - Départ du parking du Dolmen, 3km
Télécharger le livret ludique.
Randonnées en canoë sur l'Eure :
Découvrez les "Moulins en canoë"
Les moulins hydrauliques, encore nombreux, jalonnent l’Eure. À partir du XIIème siècle, grâce à l’expansion économique, les constructions se multiplient
La Pierre de Pucre:
<< Des milliers de personnes m’admirent sans jamais pouvoir me toucher. Condamné à l’exil sur mon étroit îlot, je dois mon salut à une poignée de passionnés. Je suis le dolmen d’Écluzelles.Les mouettes, les cormorans qui jacassent sur les bras maigres de mon vieux chêne. Les rêveurs imaginent en moi une carte postale du Morbihan postée par un cousin d'Armorique.
Et pourtant, je suis un pur produit local. Il y a 5.000 ans et quelques poussières de siècles, des tailleurs de silex m'ont façonné au centre de la prairie, en pleine vallée d'Eure.
Comme des menhirs
Longtemps, bien longtemps, j'ai gardé les pieds au sec. Jusqu'au jour, où des carriers ont décidé de jeter leur dévolu, leurs pelles mécaniques et leurs camions dans la vallée d'Écluzelles, arrachant les haies et grattant le sol pour en extraire granulats et autant de profits juteux.
C'était en 1967, autant dire à la préhistoire pour les jeunes familles qui me photographient aujourd'hui depuis les berges du lac.
Lanceur d'alerte, le maire d'Écluzelles avait flairé qu'en quelques coups de pelle, le carrier m'enverrait rejoindre l'abîme du plan d'eau en gestation. Son battage m'a sauvé de l'oubli.
Les archéologues Pierre et Michèle Dabat, les lycéens de Branly et le club des jeunes du Cercle laïque emmenés par le vigoureux Maurice Ravanne, tous jusqu'au professeur l'Helgouach, spécialiste des mégalithes bretons, se sont dressés comme des menhirs pour sauver ma pierre de poudingue.
Si bien qu'en février 1969, bravant la bise et la neige, vingt-huit sapeurs du 8 e Régiment de Génie de Versailles, équipés de quatre cents madriers, parvinrent au terme d'un mois de combat à remettre d'aplomb mes dalles et ma table de trente tonnes.
Les braves soldats, croyant bien faire, ont bétonné mon sous-sol, enfermant à tout jamais les secrets de ma chambre funéraire. L'unique erreur d'une si belle épopée ! >>
Pascal Boursier
Bonne Découverte..
